Cela fait longtemps que je n’ai rien écrit faute de temps mais là je n’ai pu résister…
Parfois la publicité me fascine, parfois elle m’horripile, parfois elle me fait rire (c’est le cas que je préfère d’ailleurs). Dans notre cas je ne sais pas ce que je dois en penser. Je me suis trouvé en présence d’un loupé de publicité ciblé à mon sens.
Il faut admettre que la publicité ciblée a au moins un avantage en général, celui de vous proposer des produits en rapport avec vos recherches du moment sur le net. Cela peut devenir particulièrement exaspérant lorsque l’on vous repropose en permanence des produits dont vous avez abandonné l’achat. Cela peut même devenir d’une particulière lourdeur suivant le mode d’affichage de la publicité. Je me faisais d’ailleurs la réflexion récemment qu’une telle insistance publicitaire pouvait avoir une influence sur les esprits faibles ( le mien ? ). Or, la loi Chatel en 2008 nous a fait le présent d’une, sans doute obscure, mais bien réelle infraction concernant les « pratiques commerciales agressives« .
Article L122-11
Créé par LOI n°2008-3 du 3 janvier 2008 – art. 39
Une pratique commerciale est agressive lorsque du fait de sollicitations répétées et insistantes ou de l’usage d’une contrainte physique ou morale :
1° Elle altère ou est de nature à altérer de manière significative la liberté de choix d’un consommateur ;
2° Elle vicie ou est de nature à vicier le consentement d’un consommateur ;
3° Elle entrave l’exercice des droits contractuels d’un consommateur.
Ne trouvez-vous pas qu’il pourrait il y avoir là quelque terrain à des actions pénales ? Cela n’a pas eu lieu à ma connaissance mais ce texte est effrayant tant il est accueillant même interprété strictement.
Mais voilà, je voulais faire un billet sympa et je me mets à parler de pénal ! Non, la vérité est que j’ai beaucoup ri lorsque je suis tombé sur cette étrange espace publicitaire géré par google et juxtaposant deux films, l’un pour des bandes épilatoires, l’autre pour le jambon AOC ou je ne sais quoi. De voir les pintades à côté des cochons et les jambes imberbes à côté des jambons, je me suis dit qu’il y avait un gros #FAIL comme on dit sur Twitter !
Je me demande vraiment pourquoi je me retrouve avec de la pub pour des bandes de cire, à moins qu’ils sachent tout de ma vie nocturne !! Sont forts chez Google. Ou alors tout cela est pensé et alors là c’est totalement machiavélique car je suis tombé dans le panneau (publicitaire) en faisant ce billet.
Réellement, le ciblage de la publicité a ses limites et je doute que Veet l’annonceur soit ravi de savoir qu’il paye pour que son super spot côtoie une chose si peu glamour que le jambon cru. Remarquez c’est peut être le moteur sémantique de Google qui a fait des merveilles : après tout entre le jambon et la cuisse il n’y a que quelques gènes.
Gérald SADDE _ Avocat lyonnais amateur de cochon
PS : à ceux qui n’ont pas compris le titre, cherchez un peu sur google sur l’affaire « mon minou tout doux » ! Veet est en grande forme en ce moment !