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Je viens de publier sur le site de l’Agence Française du Jeu Vidéo un article sur le thème « la qualification juridique du jeu vidéo : une œuvre multimédia de collaboration ».
Ce commentaire fait suite à l’affaire CRYO contre SESAM qui a donné lieu à un arrêt de la Cour d’Appel de Paris du 20 septembre 2007. Nous vous tiendrons informés des suites de cette affaire.
Vous pouvez retrouver cet article en ligne en cliquant sur le lien suivant : http://www.afjv.com/juridique/080422_qualification_juridique_jeux_video.htm
Bonne lecture !
Ceci est un de mes commentaires publiés sur le blog de Me EOLAS
C’est un peu long ![]() Bien qu’ayant défendu deux dossiers dans cette affaire j’essaie de rester objectif et Me EOLAS m’y aide. Je sors de la tête de notre juge. A mon avis, le coup de la rubrique people c’est comme l’arme par destination : j’ai des gros cailloux dans mon jardin mais ce n’est pas illégal sauf si je tape sur quelqu’un avec. Que l’on vienne me dire que créer une rubrique « people » crée une sorte de présomption de contenu illicite me laisse sans voix. Interdisons GALA, VOICI etc. ça ira plus vite puisqu’ils sont forcément porteurs de contenus illégaux. Ce que j’admets c’est que cette solution est une de celles possibles étant donné le texte actuel. Ce que je n’admets pas c’est qu’elle n’est pas viable du fait qu’elle fait supporter à des particuliers et des professionnels une responsabilité que n’ont même pas les grandes rédactions, alors que leur contenu est écrit par elles, contrôlé, filtré et choisi. Rien de tout cela sur un DIGG LIKE, mais il faudrait que l’administrateur surveille des centaines d’informations. Or le site est gratuit et c’est là le modèle économique du web : donner des outils formidablement puissants pour rien. En dehors de ces choix point de salut puisque mes concurrents, mes ennemis, mon ex-femme, peuvent s’autogénérer des contentieux dont je serai responsable sans rien pouvoir y faire. Je suis responsable des actes de mes enfants, cela me suffit. Alors le juge a peut être raison mais la solution n’en est que plus choquante si elle est le résultat d’une parfaite compréhension de la loi ce dont je ne doute pas. Je pense que la loi est incomplète. Il n’y a pas de vide juridique mais elle est simplement mal faite car elle ne prend pas tout en compte. Or une loi se devrait d’être générale et adaptable. La LCEN demande à être amendée pour redéfinir les catégories : il n’y a pas que des FAI, des hébergeurs et des éditeurs. Gérald SADDE – Avocat - Je prends enfin le temps de revenir sur notre fameuse affaire FUZZ.FR et son ordonnance. Le temps surtout de joindre le communiqué de presse préparé pour l’occasion.
—– COMMUNIQUE DE PRESSE 27 mars 2008Suite au jugement rendu ce jour par le tribunal de Grande Instance de Paris dans l’affaire Olivier MARTINEZ contre BLOOBOX NET (FUZZ.FR) représenté par Monsieur Eric DUPIN, il nous a semblé nécessaire de communiquer un commentaire juridique officiel de la décision. La condamnation qui est intervenue soumet la société BLOOBOX NET au versement de 1000 € de dommages-intérêts ainsi qu’aux dépens. Le tribunal a estimé que la société BLOOBOX NET opérait un choix éditorial au sein du FUZZ.FR lui donnant par la même la qualité d’éditeur au sens de l’article 6.III.1 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique. Pour rappel, le site FUZZ.FR était (il est hors ligne aujourd’hui) construit sur la modèle du célèbre site http://digg.com . Le contenu était intégralement proposé par les internautes. Les votes des mêmes internautes permettaient de faire « remonter l’information » en première page du site. L’information ayant donné lieu au litige visait un couple de vedettes et avait été postée sans grand succès dans la catégorie « people » du site. C’est ce dernier argument qui semble avoir été décisif aux yeux du Tribunal qui a estimé que la création d’une telle rubrique constituait un choix éditorial. Ce type de site n’est en aucun cas un blog mais se rapproche plus d’un forum automatisé ou d’un dailymotion voire d’un moteur de recherche tel que google. Ce faisant, BLOOBOX NET n’a aucun contrôle sur ce qui est diffusé sur le site FUZZ ce qui fait d’elle un simple prestataire technique en théorie. Le Tribunal vient donc par ce jugement, de restreindre grandement la définition d’hébergeur technique. L’intégralité des sites proposant aux internautes de communiquer entre eux de manière publique doivent mesurer les conséquences de cette décision. La mise en place d’un contrôle humain a priori, de l’ensemble des informations, commentaires, réactions des internautes, semble être pour l’heure la mesure la plus sage à adopter. Néanmoins, ce choix du Tribunal est porteur de nombreuses contradictions qui risquent d’insuffler un climat de peur et d’insécurité néfaste à toute l’économie d’Internet ainsi qu’à sa liberté d’expression. Aucune décision n’a été prise quant aux suites que la société BLOOBOX NET donnera dans cette affaire. —–
Il y aurait beaucoup à dire mais le temps, toujours le temps me fait défaut. Et ne manquez pas le commentaire de la décision par Me EOLAS sur son blog ici. Bonne lecture à tous. |
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